Plusieurs affaires de violences sexuelles sur de très jeunes enfants, comme Armand (3 ans) et Lucie (4 ans), victimes de leurs nourrices ou baby-sitters, mettent en lumière la vulnérabilité extrême des tout-petits et la difficulté pour les familles de détecter les agressions.
Pour Véronique Béchu, directrice de l’Observatoire des violences numériques faites aux mineurs chez e-Enfance, l’âge des victimes tend à diminuer, et les bébés sont de plus en plus concernés, avec une part importante de contenus produits sur des mineurs de moins de 3 ans. Elle rappelle que ces enfants, totalement dépendants et incapables de se protéger, deviennent des cibles faciles pour les pédocriminels.
Elle souligne également que les traumatismes psychiques des tout-petits sont bien réels, même sans blessures physiques. Troubles du sommeil, comportements hypersexualisés ou difficultés alimentaires sont autant de signaux révélateurs de violences que les adultes doivent apprendre à reconnaître.
Son intervention met en avant la nécessité d’une vigilance accrue et d’une formation spécialisée des professionnels pour détecter et protéger les plus jeunes victimes, souvent invisibles et silencieuses.
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