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Sharenting

La prévention des risques et dangers d'Internet pour les jeunes

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c’est la moyenne de photos d’un enfant publiées en ligne avant ses 13 ans, sur ses comptes, ceux de ses parents ou de ses proches

(Etude OPINIUM)

Le sharenting, qu'est-ce que c'est ?

Share + Parenting = Sharenting. 

Définition : C’est le fait, pour des parents, de diffuser et partager sur les réseaux sociaux ou sur Internet l’image (photos et vidéos) de ses enfants mineurs.

Quels sont les risques ?

  • Le détournement des photos à des fins malveillantes

Nous devons être conscients qu’une fois partagées sur un réseau social, nous perdons le contrôle de nos photos et vidéos. En 2020, le National Center for Missing and Exploited Children révèle que 50% des photos publiées sur les forums pédopornographiques sont des clichés partagés par les parents.

  • Construire une identité numérique à son enfant sans son consentement

A 13 ans, un enfant compte en moyenne 1 300 publications de lui sur internet, alors même qu’il n’est pas en droit d’être sur les réseaux sociaux. Un chiffre qui monte jusqu’à 70 000 contenus à la majorité. Ces photos et vidéos constituent l’identité numérique de l’enfant, qui est donc privé de sa capacité à définir sa propre image. De plus, ces contenus restent – mêmes des années plus tard – et peuvent présenter un risque de cyberharcèlement dans un cadre scolaire ou bien professionnel. 

  • Divulguer des informations confidentielles

Lorsqu’ils partagent un contenu de leur enfant, 80% des parents utilisent leur vrai nom. Mais ce n’est pas tout, de simples photos peuvent également donner de précieuses informations comme les centres d’intérêts de l’enfant ou les lieux qu’il fréquente. 

  • Faire tomber l’enfant dans l’hypernarcissisme

Dès petit, l’enfant prend l’habitude d’être en permanence valorisé et mis en scène. Il devient alors plus dépendant du regard et de l’appréciation des autres. En grandissant, l’enfant va être confronté au changement de son corps, de ses idées, de ses envies et peut alors se sentir davantage fragilisé et tributaire de son image.

 

En juillet 2023, la société allemande Deutsche Telekom a diffusé une campagne de prévention sur les risques du sharenting. Celle-ci raconte l’histoire d’Ella, qui s’adresse à ses parents en leur expliquant toutes les conséquences que cette pratique peut avoir.

Que dit la loi ?

Tout d’abord, rappelons qu’un enfant mineur a des droits numériques, qui le protègent. Plus globalement, le droit à l’image de toute personne et sur tout support, numérique ou autre est protégé en France par l’article 9 du Code civil qui garantit le droit à la protection de la vie privée. 

Le 10 octobre 2023, l’Assemblée Nationale votait une proposition de loi sur le sharenting, proposée par le député Bruno Studer, afin de “garantir le respect du droit à l’image des enfants”. Le texte souligne le devoir des parents à respecter la vie privée de leurs enfants et précise que le droit à l’image du mineur est exercé par les deux parents, en prenant en compte l’avis de l’enfant. En cas de désaccord entre les parents, le texte prévoit d’interdire à l’un des deux “de publier ou de diffuser tout contenu sans l’autorisation de l’autre”. Dans les cas les plus extrêmes d’atteinte grave à la dignité, les parents pourraient perdre leur “autorité parentale numérique”.

Les bonnes pratiques

  • Demander l’accord de l’enfant (s’il est en âge)
  • Éviter de montrer le visage de l’enfant
  • Éviter d’utiliser le prénom/nom de l’enfant
  • Ne pas partager de contenu pouvant porter atteinte à l’intimité ou la dignité de l’enfant
  • Ne pas partager des images pouvant porter atteinte à la sécurité de l’enfant (informations identifiables)
  • Configurer ses réseaux sociaux en mode privé
  • Privilégier les envois par messageries privées

Pour aller plus loin

Besoin d'aide ?

Harcèlement scolaire, cyberharcèlement, revenge porn, chantage à la webcam, usurpation d’identité, violences sexistes et sexuelles, exposition à des contenus violents & pornographiques, etc. et toutes les questions liées aux usages (jeux vidéo, contrôle parental, paramétrage de compte, surexposition aux écrans).

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