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6ème journée de mobilisation Non Au Harcèlement à l’école.

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Le jeudi 8 novembre se déroule la journée de la lutte et de la prévention du harcèlement entre élèves.

Après le harcèlement en primaire, le cyberharcèlement et le rôle du témoin, la campagne 2018 est consacrée au cyberharcèlement à caractère sexiste et sexuel, avec une attention particulière portée aux violences en ligne liées à la diffusion d’images intimes à l’insu des victimes («le sexting non consenti » ou revenge porn).

En attendant de vous en dire plus sur le déroulement de la journée, faisons le point sur le revenge porn.

Revenge porn ou sexting non consenti, kesako ?

Le revenge porn ou vengeance pornographique se caractérise par un contenu sexuellement explicite qui est publiquement partagé en ligne sans le consentement de la personne apparaissant sur le contenu, dans le but de se venger.

Souvent à l’initiative d’un ex-partenaire, le revenge porn est mis en ligne avec l’intention d’agresser ou d’embarasser la personne concernée par la photo ou la vidéo diffusée. Elle peut être aussi à l’initiative d’un « hacker » (pirate) qui exigera une somme d’argent pour supprimer le contenu exposé.

Que dit la loi concernant le Revenge Porn ?

L’article 67 de la loi du 7 mars 2016 pour une République numérique (dite Loi Lemaire) est venu approfondir le code pénal en créant, sous les articles 226-1 et 226-2 (délit d’atteinte volontaire à l’intimité de la vie privée par transmission de propos tenus en privé ou par captation et diffusion d’image), un nouvel article 226-2-1 qui renforce les sanctions pénales dans les cas spécifiques de contenus à caractère sexuel.

Ainsi, le caractère sexuel des contenus est une circonstance aggravante puisque le délit passe dans ce contexte d’un à deux ans de prison, et de 45 000 à 60 000 € d’amende.

A retenir : La loi punit l’infraction de « Revenge Porn » indépendamment du point de savoir si la personne a donné son consentement à l’enregistrement initial de la vidéo ou des images. Le seul fait que la diffusion, notamment sur le réseau Internet, ait lieu sans le consentement de la personne suffit.

Que faire face à une situation de « Revenge Porn » ?

Si vous vous retrouvez face à une situation de « Revenge Porn », pour obtenir de l’aide et des conseils pour vous accompagner dans vos démarches vous pouvez nous contacter directement sur NET ECOUTE 3018 www.netecoute.fr.

Ci-dessous les premiers conseils à appliquer :
– Signaler au site internet/ réseau social/ plateforme concerné(s) la diffusion des images ou propos compromettants ;
– Prendre des captures d’écran du contenu litigieux ;
– Bloquer le correspondant malveillant ;
– Signaler le profil aux adresses suivantes : www.pointdecontact.net ou www.internet-signalement.gouv.fr ;
– Ne restez pas seul face à la situation et parlez-en à une personne de confiance ;
– Éventuellement, dans le cadre scolaire, en parler à un membre de la communauté éducative (CPE, infirmière, professeur(e)…) ou au chef d’établissement ;
– Porter plainte au commissariat ou à la gendarmerie, captures d’écrans à l’appui, et accompagné de l’un de ses parents ou d’un adulte, si vous êtes mineur.

Vous pouvez joindre à toute heure la Brigade numerique de la Gendarmerie nationale via https://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/Brigade-numerique
Elle ne prend pas les dépôts de plainte mais pourra vous orienter.

Pour éviter de se retrouver dans une telle situation :

Le « Revenge porn » est souvent le résultat d’une pratique de « sexting » qui a mal tourné. La façon la plus évidente de s’en prémunir est de ne pas envoyer des images (photos, vidéos) de soi dénudée ou présentant un caractère sexuel. Et ce même à une personne de confiance, vous ne savez pas ce qu’elle peut en faire dans un ou deux jours, semaines ou années.

Il est donc plus prudent de s’abstenir d’envoyer de telles images.

Néanmoins si vous êtes amené à le faire, faites en sorte de ne pas être reconnaissable en plaçant notamment votre visage hors cadre. Et éviter tout signe trop distinctif et éléments particulièrement identifiant.

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