Les réseaux sociaux et les influenceurs
La place des influenceurs sur les réseaux sociaux n’a cessé d’augmenter ces dernières années, générant dérives et abus en l’absence de cadre juridique clair concernant cette activité.
Le 24 mars Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications et Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme étaient réunis pour présenter les premières mesures adoptées pour réguler ce secteur.
Voici les principales annonces :
- La reconnaissance légale de l’activité d’influence commerciale : elle sera inscrite dans le Code de la consommation et le Code du commerce,
- Assurer la protection des consommateurs en réglementant la promotion de certains produits et services, notamment, l‘interdiction de promouvoir la chirurgie esthétique ou encore l’encadrement très strict pour la promotion de boissons alcoolisées et des paris sportifs par exemple, comme pour la publicité traditionnelle,
- L’obligation d’afficher l’utilisation d’un filtre ou de retouches sur les contenus (photos & vidéos) lors des partenariats rémunérés,
- La protection des influenceurs mineurs : lorsqu’ils ont moins de 16 ans, ils bénéficient des dispositions protectrices du droit du travail des mineurs, notamment avec la règle suivante : 90% de l’argent gagné sera bloqué jusqu’à leur majorité,
- La mise en place d’une « Police des réseaux sociaux« , une équipe dédiée au sein de la DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) qui pourra faire appliquer les règles grâce à des nouveaux pouvoirs de sanctions et répondre aux signalements d’internautes.
Pour Justine Atlan, Directrice générale de l’Association :
« Pendant longtemps, les réseaux sociaux et l’influence sont des sujets qui n’ont pas été suffisamment pris au sérieux par les pouvoirs publics et paraissaient sans grandes conséquences, mais aujourd’hui, il y a enfin une prise de conscience. […] Cette réglementation va permettre d’encadrer le secteur, pour le sécuriser et en faire ressortir le meilleur Ce ne sont pas forcément les plus jeunes qui ont détourné le métier, c’est important de les rassurer et de leur montrer que l’objectif n’est pas de bannir ce métier.»
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