L’Association e-Enfance / 3018 dévoile les résultats de son 4ème baromètre annuel sur le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement, (Institut Audirep, avec le soutien de la Caisse d’Epargne).Menée auprès de binômes de parents-enfants de 6 à 18 ans scolarisés, elle révèle que ce fléau touche davantage les plus jeunes.
Le harcèlement touche davantage les 6-10 ans
L’étude pose un regard inédit sur le phénomène de harcèlement qui concerne 24 % des enfants de 6 à 18 ans. Ce phénomène suscite une inquiétude accrue car il concerne majoritairement les plus jeunes : 27 % des élèves de primaire y ont été confrontés au moins une fois. (25 % au collège et 19 % au lycée).
Réseaux sociaux et messageries : une utilisation et une addiction précoces
Autre point d’alerte de l’étude : l’exposition aux réseaux sociaux, elle, a lieu dès le plus jeune âge puisque 67 % des enfants en primaire sont y déjà inscrits, malgré l’interdiction aux moins de 13 ans. Ce chiffre s’élève à 93 % au collège et à 96 % au lycée.
Une hyperconnexion qui expose les plus jeunes aux cyberviolences
Une hyper-connexion dès 6 ans qui expose les enfants au cyberharcèlement. 20% des élèves de primaire y ont déjà été confrontés. Un phénomène en hausse depuis l’année passée (13% en 2023). Et plus globalement, 44 % des 6-18 ans ont déjà été cyberharcelés sur un groupe WhatsApp.
Une souffrance jugée extrême par les enfants et une santé mentale lourdement impactée
Le phénomène, ancré dès le plus jeune âge, banalise des comportements violents, accentuant les souffrances psychologiques et physiques. Près d’un tiers des victimes ressentent une souffrance sévère (sur une échelle de 0 à 10, 31 % évaluent leur souffrance à 9 ou 10)
Les répercussions sur les victimes sont lourdes : 29 % des victimes sont allées jusqu’à penser au suicide, tandis que 58 % des jeunes harcelés ont perdu confiance en eux.
Des parents en demande d’actions concrètes et d’accompagnement
Les parents interrogés expriment quant à eux leur désarroi face à cette hyper-connexion, mais se trouvent dans une situation paradoxale. Si 71 % d’entre eux reconnaissent ne pas savoir précisément ce que fait leur enfant sur internet, ils sont pourtant 70 % à être conscients des risques encourus.
Une grande majorité des parents (90%) sont également en attente d’actions concrètes,de la part des établissements scolaires et des pouvoirs publics. De plus, 7 parents sur 10 jugent utile l’interdiction d’accès aux réseaux sociaux aux enfants de moins de 15 ans.