En un an, les cas de cyber-harcèlement ont connu une hausse de 26 % par rapport à septembre 2019.
A l’approche de la première Journée Internationale de lutte contre le harcèlement à l’école le 5 novembre, l’Association e-Enfance dresse un premier bilan des tendances enregistrées sur sa plateforme Net Ecoute 0800 200 000 depuis le confinement et révèle une étude sur les cyberviolences.
1- Bilan de la plateforme Net Ecoute 0800 200 000
Pendant le confinement, la plateforme d’écoute de l’Association e-Enfance, la référence pour la protection des mineurs sur Internet, avait enregistré une augmentation de 30 % de ses sollicitations générant deux fois plus de signalements aux plateformes. De nombreux comptes ont ainsi été fermés en coopération avec Snapchat et Instagram notamment, en raison de cyberviolences avérées telles que le chantage sexuel à la webcam (sextorsion), le revenge porn, ou encore l’identification de comptes « Ficha ». Les appels concernant le harcèlement à l’école avaient logiquement chuté sur cette période avec un report vers des cas de cyber-harcèlement.
Depuis le dé-confinement, les tendances enregistrées pendant le confinement sur Net Ecoute se confirment avec toujours une hausse des sollicitations liées au cyber-harcèlement (+ 26 % par rapport à septembre 2019) suivi par la violation des données personnelles. Le chantage sexuel à la webcam demeure encore le motif de signalement le plus fréquent qui touche souvent des garçons de 14 ans. La proportion des cas de harcèlement à l’école enregistrés à la rentrée scolaire 2020 remonte légèrement mais sans retrouver les niveaux de septembre 2019 qui restent inférieurs de moitié.
La période de confinement a marqué une nouvelle ère où le numérique s’est déployé massivement dans tous les foyers et s’est renforcé dans tous les usages. Les risques sont importants pour des adolescents qui font leurs premières expériences dans la sphère numérique, seuls sur leur smartphone.
2- Etude sur les cyberviolences
L’étude réalisée avec OpinionWay par l’Association e-Enfance et le Lab Heyme révèle ainsi qu’un adolescent sur dix déclare avoir été déjà victime de cyber-harcèlement.
Les raisons principalement évoquées par les victimes sont la « Jalousie/l’envie », le physique (« Apparence physique » et « Look » vestimentaire) et la « Vengeance ».
Coté auteurs, « Pour rigoler » et « Faire comme les autres » sont les premières raisons évoquées par les jeunes qui ont liké, commenté ou partagé un commentaire insultant.
Et pourtant, d’après cette même étude, certains actes de cyber-harcèlement ne sont toujours pas identifiés comme des actes malveillants par les adolescents. Pour 15 % d’entre eux, « liker » un commentaire insultant n’est pas considéré comme du cyber-harcèlement.
Justine Atlan, Directrice générale de l’Association e-Enfance commente : « La période difficile que nous traversons entraine toujours plus de tensions qui se répercutent aussi sur les réseaux sociaux. Le confinement a fait basculer durablement nos pratiques, intégrant encore davantage la dimension numérique dans notre quotidien. Nous devons rester vigilants sur les conséquences qui ne sont pas encore visibles de façon définitive pour les enfants et les adolescents. Il convient de rester attentifs comme nous le faisons chaque jour sur notre ligne d’appel 0800 200 000. »
Contacts Presse
Gaëlle de Montoussé – 06 09 77 51 04 – g.demontousse@e-enfance.org
Sandra Tricot – 06 65 85 85 65 – stricot@kbzcorporate.com
A propos de l’Association e-Enfance
Reconnue d’utilité publique, l’Association e-Enfance est la référence pour la protection des mineurs sur Internet depuis 2005. Agréée par le Ministère de l’Education nationale, elle propose des interventions en milieu scolaire, des formations sur les risques et bons usages d’Internet et opère le numéro Net Ecoute de lutte contre le cyber-harcèlement.
Gratuit, anonyme et confidentiel, Net Ecoute 0800 200 000 est le numéro vert national spécialisé dans la protection des mineurs sur Internet. C’est le seul dispositif d’alerte à être en lien direct avec les réseaux sociaux, les plateformes « Pharos » de la Police nationale et « Brigade numérique » de la Gendarmerie nationale, et le 119-Enfance en danger.