A l’occasion de la Journée Nationale de lutte contre le harcèlement scolaire le 10 novembre, France 2 proposait la veille une soirée spéciale autour de ce thème.
A l’issue de la diffusion du film « La Vie scolaire » et du documentaire Infrarouge « Harcèlement scolaire, les indiens contre-attaquent », Marie Drucker a proposé un débat réunissant Justine Atlan, directrice générale de l’Association e-Enfance/3018, la sénatrice Colette Mélot et Edouard Geffray Directeur général de l’enseignement scolaire.
Interrogée sur la question du harcèlement, Justine Atlan répond : « Il n’y a pas de profil type d’enfant harcelé, tous les roux ne sont pas harcelés, tous les enfants en surpoids ne sont pas harcelés. C’est bien d’autre chose qu’il s’agit et ce n’est pas forcément sur une différence physique. C’est plutôt une vulnérabilité que ressent de façon extrêmement fine le harceleur initial et qui repère cet enfant qui est un peu différent. (…) Bien souvent, il y a de la jalousie et de l’envie à l’origine du harcèlement. »
Sur la question du harcèlement dans le cadre scolaire, au cœur du débat, elle précise : « L’Education Nationale a pris en compte l’ampleur du phénomène depuis plus de 10 ans déjà. » ajoutant qu’il conviendrait également d’apprendre le savoir-être partant du constat qu’ « enfant, adolescent puis adulte, on est tous projetés dans un groupe dans la société, mais on ne nous apprend pas à vivre avec les autres. »
Enfin elle a détaillé le phénomène du cyberharcèlement, potentiel prolongement du harcèlement scolaire mais pas seulement. Et la nécessité d’accompagner les ados dans ce domaine.
« Avec l’arrivée du cyberharcèlement, l’enfant aujourd’hui, n’a plus de période d’accalmie. Il ne peut plus se réfugier chez lui, le soir, le week-end ou pendant les vacances et que le harcèlement s’arrête. Quand on est un adolescent aujourd’hui on ne peut pas se déconnecter au risque d’être complètement exclu de la vie de sa génération. Ils sont sur des réseaux où ils continuent de subir des agressions. C’est là où ils ont besoin d’être accompagnés, soutenus et de faire en sorte de ne plus subir. »
