Cela n’aura échappé à aucun parent, le portable est devenu un objet indispensable chez les adolescents. Symbole important pour nos enfants en quête d’autonomie, le téléphone portable s’immisce dans leur vie de plus en plus tôt. Comment franchir ce cap en toute sécurité ?Une quête vers l’indépendance
Selon Médiamétrie, l’âge moyen du premier téléphone portable en France, est de 11 ans. Une période qui correspond à leur entrée au collège. C’est à cette période que l’enfant se sent grandir et souhaite prendre son indépendance. « Un rituel de passage », selon BFM TV qui début octobre faisait un reportage sur le sujet – qui pousse les enfants à demander un smartphone pour s’intégrer. D’un autre côté, les parents voient le portable comme un outil de communication qui les rassure. La période de l’adolescence est également un moment où les relations entre amis sont importantes. Ils ont besoin de rester connectés à leur monde et de montrer qu’ils existent au sein de leur communauté. Aux États-Unis, l’âge moyen du premier téléphone portable est de 7 ans.
Les parents doivent-ils céder à la pression ?
Face à leurs camarades, majoritairement munis de smartphone, les enfants tentent de convaincre leurs parents de son utilité ; difficile de leur refuser d’autant plus si les frères et soeurs en possèdent un. Les adultes profitent d’ailleurs de cet outil pour surveiller leur adolescent et savoir ce qu’il fait. Pour Justine Atlan, directrice de e-Enfance, les parents subiraient une pression qui les pousse à acheter à leurs enfants un portable de plus en plus tôt.
Les smartphones, un risque pour nos enfants
L’âge du premier téléphone fait débat, car les téléphones portables nouvelle génération présentent un risque pour nos enfants. Une étude du Réseau Morphée révèle que l’utilisation du portable après dîner, comme c’est souvent le cas chez les jeunes, est néfaste sur la qualité du sommeil de l’adolescent. Selon le Réseau, 33,5% des jeunes passent plus d’une heure sur leur téléphone après le dîner et 14,7% d’entre eux passent plus de deux heures les yeux rivés sur leur smartphone. Mais l’étude met en avant un autre pratique : près de 15% des sujets de l’étude utiliseraient leur téléphone la nuit, pour envoyer des textos ou pour se connecter aux réseaux sociaux. Une pratique inquiétante quand on sait que l’adolescent a besoin de sommeil pour nourrir son organisme en croissance. Les parents doivent donc fixer des limites dans l’utilisation du téléphone portable de leurs enfants. Ils risqueraient d’être confrontés au manque de concentration ou à une baisse d’activité de leurs enfants et à un dialogue qui se ferme. “Ça devient le loisir numéro 1” constate Justine Atlan sur BFM TV. En effet, si le téléphone portable est sécurisant, le smartphone lui, est un loisir très prenant.
Mais le plus gros risque est que le smartphone, outil désormais indispensable pour les adolescents comme pour les adultes, donne accès à Internet. “Il y a aussi des risques liés aux réseaux sociaux, aux prédateurs sexuels, au cyber-harcèlement” avertit Justine Atlan. Mais alors que faire ? Sachez qu’il existe des forfaits bloqués, où la consommation d’Internet est limitée. Si l’adolescent souhaite être autonome, vous lui donnez l’occasion d’apprendre à maîtriser sa consommation d’Internet et de communication. Vous pouvez également contrôler ses accès à Internet en demandant à votre opérateur de filtrer les contenus sur la ligne de votre enfant. Une autre solution est de vous entendre avec lui sur des plages horaires où il aura le droit d’utiliser son téléphone et sur le fait qu’il le rende avant d’aller se coucher.